Au Canada, la grande majorité des déchets aboutissent dans des dépotoirs même si l’enfouissement de toutes ces matières produit un liquide toxique - le lixiviat - et des biogaz qui sont très dommageables pour l’environnement et qu’une bonne partie des matières enfouies pourrait être récupérée et recyclée. De 2008 à 2010, la quantité totale de déchets résidentiels qui a pris la route des dépotoirs ou des incinérateurs n’a diminué que de 1 %, et la quantité de déchets non résidentiels de 6 % seulement. Pourtant environ 90 % des ménages canadiens ont accès à des programmes de récupération et y participent de plus en plus. Le problème, c’est que l’industrie du recyclage n’a pas encore suivi.

C’est en Nouvelle-Écosse, province qui a pris un virage écologique radical en matière de gestion des déchets, que la quantité totale de déchets destinée à l’élimination est, et de loin, la moins importante avec environ 370 kg par habitant, suivie par la Colombie-Britannique et le Nouveau-Brunswick (640 kg). À l’opposé, c’est l’Alberta qui affiche le pire résultat avec une masse d’environ 1100 kg, suivi du Québec, avec environ 900 kg. La piètre performance de l’Alberta est due à l’industrie des sables bitumineux, qui est le plus important producteur de déchets solides au Canada.